Le Sorceleur T.2 – Andrzej Sapkowski

Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’une de mes dernières lectures : le deuxième tome de la saga du Sorceleur d’Andrzej Sapkowski.

Tome 2 : L’Épée de la Providence

Auteur : Andrzej Sapkowski

Éditeur : Bragelonne

Pages : 340

Geralt de Riv, le sorceleur, mène sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu, dépourvu d’espoir. Sa renommée légendaire n’a d’égales que la peur et la haine qu’il inspire chez ceux qu’il traque sans pitié.

Mais sa rencontre avec la petite Ciri, l’Enfant élue, va donner un sens nouveau à l’existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir pour affronter la providence et découvrir son véritable destin ? 

Je vous avais déjà parlé du tome 1 que j’avais adoré, j’étais donc pressée de retrouver les aventures de Geralt dans cette suite. Encore un fois, il s’agit d’un recueil de nouvelles suivant le Sorceleur à différentes étapes de sa vie, alors qu’il croise la route de personnages marquant son destin, comme Yennefer, Jaskier ou encore Ciri. Les nouvelles de ce tome sont les suivantes : Les Limites du possible, Éclat de glace, Le Feu éternel, Une Once d’abnégation, L’Épée de la Providence et Quelque chose en plus. Si j’ai eu un peu de mal avec Le Feu éternel, que je n’ai pas trouvé très palpitant comparé aux autres, le reste de ce recueil fut une agréable lecture, peut-être plus encore que le premier. Laissez-moi vous expliquer pourquoi …

Si ce tome est encore composé de nouvelles, il nous introduit enfin à la grande histoire qui servira de fil conducteur au reste de la saga, des tomes 3 à 7. En effet, c’est dans ce tome que Geralt fait la rencontre de la petite Ciri, dont la naissance était prophétisée dans le premier tome. Leur relation était vraiment touchante, et on sent bien que ces deux-là sont reliés par le destin. J’ai hâte de suivre leur aventure dans le reste de la saga.

Ce recueil permet de développer la relation tumultueuse, et pourtant si fascinante, entre Geralt et Yennefer. Ce que j’aime dans leur histoire d’amour, c’est qu’elle est dure, pleine de hauts et de bas, et justement tellement sincère. Le sorceleur et la magicienne sont deux âmes sœurs que la vie ne cesse de séparer, mais que le destin continue de réunir. Leur caractère solitaire et indépendant ne font que clasher l’un contre l’autre, mais au final ils sont là l’un pour l’autre. J’aime beaucoup que leur relation soit assez libre, qu’ils puissent se disputer ou se séparer comme le font de nombreux couples. C’est parce qu’ils ne sont pas parfaits que j’y crois. Ce recueil creuse davantage le personnage de Geralt, notamment sur son passé mystérieux. À travers ses souvenirs épars, nous en apprenons davantage sur le terrible destin des sorceleurs et les épreuves qu’ils doivent endurer pour survivre. Une scène où Geralt fait face à son passé, blessé dans une charrette, m’a beaucoup émue, à travers des retrouvailles pleine d’amertume et de regrets.

– (…) Tu t’es inquiétée à la pensée qu’une sirène en apparence sympathique, mais blessée dans son orgueil, puisse attaquer des pêcheurs de perles dans un acte de vengeance désespéré. D’emblée, tu recherches une justification, des circonstances atténuantes… Tu trembles à l’idée qu’un sorceleur payé par le duc assassine une belle sirène uniquement parce qu’elle a succombé à ses émotions. Le sorceleur est privé de telles contradictions, Essi, et d’émotions. S’il s’avérait que la sirène est coupable, un sorceleur ne la tuerait pas, car son code le lui interdit. Le code résout tous mes dilemmes.

Enfin, j’ai un un véritable coup de coeur pour la nouvelle Une Once d’abnégation. Comme vous le savez sûrement, je suis passionnée par les contes de fées, et il s’avère que Le Sorceleur s’amuse souvent à les réécrire de façon sombre et innovante. Cette nouvelle s’inspire de l’histoire de La Petite Sirène, où un noble et une sirène s’aiment passionnément, mais aucun des deux n’est prêt à renoncer à sa vie pour aller rejoindre l’autre dans son royaume. Le pauvre Geralt se retrouve au milieu de tout ça à jouer les médiateurs. Il fait également la rencontre d’Essi Daven, une barde amie de Jaskier. Le thème de La Petite Sirène se retrouve alors dans une histoire d’amour non réciproque et déchirante qui m’a fait pleurer. Le personnage d’Essi m’a beaucoup touchée, et je vous recommande de lire ce tome rien que pour cette nouvelle.

+ Des relations humaines et touchantes

+ Un univers toujours aussi intéressant, digne des classiques de la fantasy

+ Une Once d’abnégation, une nouvelle déchirante à ne pas louper

Ma note :

Je vous retrouve bientôt pour la critique de la saison 1 de The Witcher, l’adaptation de Netflix !