Lectures

Aeternam Opéra – Laetitia Arnould : une merveille hivernale

Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujour’hui pour vous parler de ma dernière lecture, effectuée dans le cadre de mon Cold Winter Challenge. Il s’agit d’Aeternam Opera de Laetitia Arnould.

Titre : Aeternam Opera

Autrice : Laetia Arnould

Editeur : Aeternam AS

Pages : 464

Au cours d’une nuit mystérieuse, Gabriel, un artiste maladroit et rêveur, s’égare dans Montmartre. Le quartier où il errait et qu il croyait bien connaître vient subitement de changer. Tout y respire la magie et paraît hors du temps… Désorienté, le jeune homme entre par inadvertance dans un opéra féérique et fastueux qui court sous toute la capitale française : Aeternam Opéra. Accueilli par un mannequin de cire parlant, Gabriel découvrira rapidement qu’il est prisonnier des lieux et qu’il peut l’être pour l’éternité, à moins de retrouver l’illustre Sweeteldy Cat… Il fera la connaissance des Errants qui peuplent l’opéra, comme la fascinante Ballerine et l’élégant Maraudeur. Et pour quitter leur prison dorée, ils devront ensemble percer les mystères de l’opéra et échapper à la vigilance d un vieil homme fou qui ne pense qu’à rayer des noms sur une liste.

Aeternam Opera est le quatrième roman de Laetitia Arnould que j’ai eu le plaisir de découvrir. Après Ronces blanches et roses rouges, Le Bois-sans-songes et Là où réside l’hiver, je me suis attaquée à l’une de ses premières œuvres. Un ouvrage qui aurait pu tomber dans l’oubli (quelle cruelle catastrophe cela aurait été !), mais fut sauvé par Aeternam Editions qui donne une seconde vie aux livres ayant perdu leur premier éditeur. Une belle histoire, presque placée sous le signe du destin quand on remarque ces titres qui se répondent : ad vitam aeternam, « pour l’éternité ». Après ma lecture, je peux vous dire qu’Aeternam Opera est sans doute mon roman préféré de l’autrice.

Interview d’Alice Sola, fondatrice d’Aeternnam Editions

La plupart des romans de Laetitia Arnould sont parfaits pour l’hiver et celui-ci en est l’exemple parfait : l’action se déroule durant la nuit de Noël dans un Opéra enchanté perdu au-delà de l’emprise du Temps. J’ai adoré l’ambiance, un charmant mélange entre Casse-Noisette et Le Fantôme de l’Opéra, avec une touche d’Alice au Pays des Merveilles (je pense au bestiaire merveilleux, le Sweeteldy Cat en tête).

Le rythme est endiablé, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les chapitres sont courts, les actions s’enchainent, les différents points de vue s’alternent. Même si la fin est peut-être trop attendue, l’autrice parvient à nous prendre au dépourvu pendant la majorité du roman par des retournements de situation. Les dés sont tous les temps remis en jeu, ainsi nos personnages ont à peine de le temps de reprendre leur souffle qu’ils sont confrontés à un nouveau danger.

Interview de Laetitia Arnould

Parlons-en de ces personnages. Il y en a toute une galerie. Peut-être un peu trop, j’ai trouvé dommage que certains ne soient pas davantage exploité, mais clairement il n’y avait pas le temps pour tous. Ma préférence va pour le Sweeteldy Cat, sorte de figure bienveillante, mystique et omnisciente, et Julien le Maraudeur dont la personnalité m’a évoquée des figures comme Le Chapelier Fou et Archibald dans La Passe-Miroir (des personnages que j’adore !). Gabriel, le protagoniste, se fait un peu voler la vedette par Julien. Il ne s’en sort pas si mal en tant que héros de l’histoire, mais je le trouve moins charismatique car davantage « normal » dans sa personnalité. Il est presque banal au milieu de tout ce monde et j’aurais aimé voir son talent artistique mis en avant comme l’est celui des autres Errants. Dans les autres personnages que j’ai apprécie se trouve Romane, la ballerine et Lady O’Lahan, la belle cantatrice.  Par contre, j’aurais apprécié que l’antagoniste féminine soit un peu plus développée que l’image de la fille garce et jalouse qui agit par vengeance après un dépit amoureux.

L’univers est construit autour d’un système de Qualités et de Défauts (les personnages les incarnant), ce qui peut donner un aspect manichéen au récit, mais cela est éclipsé par la plume lumineuse de l’autrice. Le tout donne une œuvre évoquant un Disney que l’on regarderait pendant les vacances de Noël, une sorte de bonbon acidulé rappelant l’enfance. Je me faisais déjà la même réflexion pour Là où réside l’hiver, mais je pense que l’œuvre de Laetitia Arnould serait parfaite pour une adaptation animée, autant pour ses personnages, son univers et sa magie.

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