Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de mes deux dernières lectures qui furent, pour ma fois, très bonnes. Allez on embarque sur une mer traîtresse et colérique, pour atteindre un royaume encore plus sanglant.

Titre : Les poisons de Katharz
Autrice : Audrey Alwett
Editeur : Pocket
Pages : 432
À Katharz, la ville-prison où la Trisalliance déverse chaque année ses indésirables, la situation est intenable. Ténia Harsnik, la tyranne en place, est obsédée par un nombre, celui des habitants qui vivent entre ses murs. En aucun cas, il ne faut dépasser les cent mille, car alors CE qui dort sous la ville SE réveillerait. Si cela se produisait, rien ne pourrait L’arrêter, sauf peut-être Dame Carasse… Mais la sorcière la plus puissante de la Terre d’Airain, à ce qu’elle raconte, semble bien plus préoccupée par son bizarre apprenti que par le destin du monde. D’ailleurs, la ville ne compte que 99 500 habitants. Ce n’est pas comme si l’apocalypse était dans un mois… pas vrai ?
J’ai eu un coup de coeur pour cette petite merveille. Ce roman me faisait de l’œil depuis longtemps et je regrette de ne pas avoir craqué plutôt tant je l’ai adoré. Cette histoire est un bel hommage à Terry Pratchett (décédé pendant la rédaction du manuscrit) par son humour noir et grinçant. L’autrice se joue des clichés du genre à travers une galerie de personnages plus déjantés les uns que les autres, mêlés à de nombreuses références de la pop culture, de Lanfeust à Jeanne Mas (si si, je vous l’assure !).
Bref, une pépite de notre imaginaire francophone que je ne peux que vous conseiller, surtout si vous avez besoin d’un bon fou rire.


Titre : Sang d’écume
Autrice : Magali Lefebvre
Editeur : Le Chat Noir
Pages : 96
À bord de la frégate où elle est navigante, Mélie se sent comme chez elle. La mer l’a toujours appelée et elle n’envisage pas sa vie ailleurs que dans la Marine. Toutefois, une ombre plane sur ses missions au large, celle de sa mère. Elle qui n’a jamais vu d’un bon œil l’attrait de sa fille pour l’océan et qui est convaincue, depuis toujours, que Mélie est maudite. Qu’elle trouvera la mort en mer, comme son père autrefois.
Pure superstition aux yeux de la jeune femme. Pourtant d’étranges rêves la hantent, accompagnés d’un parfum d’algues et d’embruns. Des rêves qui la laissent terrifiée, et où flottent d’étouffants tentacules qu’elle croit parfois discerner aussi dans la réalité, là, juste sous l’écume.
En mer, quelque chose s’éveille. Une tempête se lève autour de Mélie, alors que sombre déjà sa santé mentale. La malédiction serait-elle bien réelle ?
On commence une série dédiée à Magali Lefebvre puisque je vais enchainer la lecture de ses romans. Après l’avoir découverte avec La Captive de Dunkelstadt, j’ai eu plaisir à retrouver sa plume dans cette novella publiée chez les éditions du Chat Noir.
Ici, l’autrice nous propulse en pleine mer et nous plonge dans une horreur sous-marine, jouant avec tout ce qui se cache au fond des océans. Souffrez-vous de thalassophobie ? Dans ce cas, passez votre chemin ! Magali parvient, à travers ses descriptions d’une mer mystérieuse et traitresse, à instaurer un malaise palpable. Mélie, son héroïne, est déchirée entre son attirance pour la mer, qui coule dans son sang, et le danger qu’elle représente, danger qui semble la traquer depuis son enfance.
Une sorte de paranoïa pèse sur les personnages, surtout sur la mère de Mélie. Qui est le véritable danger, la mer ou la mère ? L’autrice interroge le rapport à la famille et à son héritage, qu’il soit passé ou futur. Une jolie découverte comme le fut La Captive, que je vous conseille pour débuter dans l’univers de Magali.

Adorant l’humour noir, il va falloir que je sorte les poisons de Katharz de ma pal.
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Ca me fait déterrer « Les poisons de Katharz » de ma liste d’envies, tiens ! Merci 😉
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