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Chronique express #12 : Erèbe / La Cour de l’Hiver

Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de mes deux dernières lectures à l’ambiance hivernale : La Cour de l’Hiver et Erèbe.

Titre : Erèbe

Autrice : Rozenn Illiano

Editeur : Auto-édition

Pages : 348

Paris, 1888. Jeune fille de bonne famille, avide de liberté, Lisbeth se sent piégée dans une vie dont elle ne veut pas. Sa mère est morte quand elle était enfant, son père est froid et autoritaire, une étrange malédiction accable sa famille depuis toujours… Alors que l’automne s’installe, des songes enchanteurs troublent son morne quotidien : elle entre dans un monde envahi par l’hiver éternel, un ailleurs où trône un splendide château blanc peuplé d’un unique habitant, Elliot, qui lui en apprend plus sur son pouvoir naissant, celui des rêves. Ainsi, chaque nuit, ils explorent Érèbe et ses merveilles, comme dans un conte de fées. Mais les contes de fées, tout comme les rêves, peuvent vite tourner au cauchemar, et les malédictions rattrapent toujours ceux qui cherchent à les fuir…

Je ne compte pas mettre de note à ce roman (du moins pour l’instant, le recul me fera peut-être changer d’avis) pour deux raisons : parce que j’ai commencé Erèbe au mauvais moment, celui d’une panne de lecture, et cela a impacté mon rapport à ce texte. Mais aussi parce que c’est une œuvre si particulière qu’il est difficile de la réduire à un simple chiffre.

Erèbe, c’est un récit enchanteur et mélancolique sur le monde des rêves. C’est une atmosphère glacée, onirique, qui rappelle parfois un conte de fées. Ce royaume hivernal est gardé par les marcheurs de rêves. Ils sont au nombre de deux, issus de familles rivales depuis des années. Pour Lisbeth et Elliot, le chemin tout tracé serait celui de l’affrontement. Ils vont en décider autrement.

Vous l’avez compris. Le point fort de ce roman, c’est son ambiance. Je repris ma lecture des mois après l’avoir interrompue, pourtant je me suis tout de suite replongée dans ce monde comme si je ne l’avais jamais quitté. Les deux personnages principaux sont assez attachants, j’ai aimé découvrir leurs histoires, être le témoin de leur relation.

Si la dernière partie est la plus rythmée, celle avec le plus d’action, j’ai eu du mal avec le rythme de deux premiers tiers. Je trouvais que l’intrigue se déroulait trop doucement, avec une certaine langueur, ce qui explique pourquoi j’ai décroché pendant un temps sans pouvoir m’y rattacher aussitôt. Pendant un temps, je n’arrivais plus à comprendre où l’autrice voulait me mener car j’avais l’impression que tous les ingrédients étaient là pour débuter réellement l’histoire, mais que celle-ci restait à l’arrêt, incapable de se déclencher.

Même si ma lecture a été fragmentée au cours de l’année, je suis tout de même heureuse d’avoir tenter l’aventure pour découvrir l’univers rêveur et ciselé de Rozenn Illiano. Je pense peut-être me pencher sur un autre de ses romans, peut-être Le Phare aux corbeaux.

Titre : La Cour de l’Hiver

Autrice : Morgane Stankiewiez

Editeur : Noir d’Absinthe

Pages : 420

Une fée qui s’ignore, prisonnière d’une adolescence trop normale, voit sa vie chamboulée quand elle fait la rencontre épistolaire de Csilla, une jeune femme solaire qui lui dévoile les véritables couleurs de son âme.

Tout d’abord, je remercie les éditions Noir d’Absinthe pour l’envoi de ce SP.

J’avais découvert la plume de l’autrice avec sa nouvelle percutante dans le recueil « Nous parlons depuis les ténèbres« . Nouvelle qui m’avait retourné l’estomac tant elle était forte et repoussante, ce qui était tout à fait que je recherchais dans une œuvre horrifique. J’avais donc hâte de découvrir une autre facette de son univers, cette fois dans du YA fantasy. Et là aussi, ce fut une réussite.

Ce qui m’a tout d’abord charmée, ce fut la plume de Morgane. Elle est très travaillée, à la fois poétique et fluide. J’aime le mélange des genres avec l’épistolaire (les deux personnages miment le style précieux de Choderlos de Laclos), mais aussi le passage du Young Adult contemporain à la fantasy onirique (avec une touche d’un autre genre que je ne spoilerai pas ici). Par cela, le roman est divisé en deux et si le basculement est brusque, il ne m’a pas perturbée. Les deux moitiés sont tout autant maîtrisées.

Je ne savais presque rien de l’histoire en m’y plongeant, alors je me suis laissée emportée. J’ai été profondément touchée par le parcours d’Aurore, sa quête identitaire et les amitiés qu’elle noue au fil du roman. L’autrice dépeint la sororité dans tout ce qu’elle a de plus pur et puissant. Elle utilise le merveilleux pour expliquer les questionnements traversés par cette adolescente, les remises en question propre à son parcours. C’est un beau témoignage sur la transidentité que je vous conseille.

1 réflexion au sujet de “Chronique express #12 : Erèbe / La Cour de l’Hiver”

  1. J’avais beaucoup aimé Erèbe, je me souviens que je le lisais par petits bouts, chaque soir… par contre, j’ai abandonné à regret D’hiver et d’ombres de la même autrice. Je n’arrivais pas à me plonger dans l’intrigue et surtout – sinon j’aurais insisté un peu plus que deux chapitres – la police de caractères était trop « pâlotte » pour mes yeux (même avec une correction adaptée, si je dois forcer pour lire, ça ne va pas). J’ai deux autres titres de l’autrice dans ma PAL, qui je crois devraient davantage me plaire, dont la suite de Midnight City – je te recommande ce dernier, Rozenn y parlait notamment des affres de l’écriture, et j’ai trouvé ça intéressant même si Erèbe reste pour l’heure mon préféré de cette autrice !
    La cour de l’hiver me tente énormément, d’autant que je connais bien (et apprécie) la plume de l’autrice – en tout cas hors thriller noir et horreur où je n’ose pas m’aventurer, j’ai surtout lu pour l’instant ses romances et sa novella gothique. Je le prendrai en salon ! 🙂

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