Lectures

Chronique express #13 : La 8eme fille / La Belle contre l’Angelet

Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de mes dernières lectures : un incontournable de la fantasy humoristique et une réécriture de conte.

Titre : La Huitième Fille

Auteur : Terry Pratchett

Editeur : Pocket

Pages : 222

Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise la transmission de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-Monde (vous y êtes ? Nous y sommes). La succession s’y effectue de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi opère le mage. Puis il meurt. Or, il apparaît que le huitième fils est cette fois… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité. Trop tard, la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

Voici le second livre qui a été impacté par ma panne de lecture courant 2023. Je tenais à le terminer avant la fin de l’année et ce fut chose faite. Il faut dire que c’est un incontournable en imaginaire et qu’il m’avait été fortement conseillé. La Huitième Fille fait partie des célèbres Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. Cette grande fresque de fantasy humoristique est composée de plusieurs cycles, notamment celui des Sorcières. Ce roman en est le premier tome.

J’ai tout de suite compris le charme de l’œuvre de Pratchett, qu’il soit dans son univers, ses personnages ou son humour. Un grand bravo à Patrick Couton, son traducteur, qui a su retranscrire cette patte si particulière à l’auteur, à l’adapter sans la dénaturer.

J’ai adoré le personnage d’Esk, cette petite fille qui hérite des grands pouvoirs d’un mage sans vraiment les contrôler. Accompagnée de Mémé Ciredutemps, elle va quérir l’aide des mages pour apprendre la magie, dans un monde où seuls les garçons peuvent prétendre à ce titre… L’auteur rend cette petite fille terriblement attachante, autant que sa Mémé, une puissante sorcière qui a plus d’un tour dans son sac.

Cette lecture n’a peut-être pas été le coup de coeur monumental qu’elle a été pour de nombreux lecteurs (il faut aussi prendre en compte ma panne de lecture qui a impacté mon ressenti sur les romans découverts dans cette période), mais elle reste une chouette découverte. Je suis heureuse d’avoir tenté l’aventure, de connaître enfin le monde et la plume tant réputés de Terry Pratchett.

Titre : La Belle contre l’Angelet

Autrice : Barbara Cordier

Editeur : Editions Luciférines

Pages : 170

Adulé par tous ses sujets, le prince Childéric n’imaginait pas tomber si bas : il rêvait d’une belle épouse et d’une vie digne de sa pureté, une fée l’a rendu abominablement laid. S’il ne trouve personne pour l’aimer avant son vingt-sixième anniversaire, le sort le privera de sa grâce à jamais. Comble du malheur, il ne reste au château qu’une soubrette qui lui inspire autant de désir que de mépris. L’arrivée d’un jeune homme perdu sur les traces de son père pourrait faire tout basculer.

Vous commencez à me connaître : les réécritures de contes, c’est mon truc. J’adore en écrire comme j’adore en lire. Et ça tombe bien, nos plumes francophones sont très talentueuses dans cet exercice. Aujourd’hui, je vous présente donc une réécriture de La Belle et la Bête.

J’ai découvert la plume de Barbara Cordier dans l’anthologie horrifique Nous parlons depuis les ténèbres. J’avais aimé sa nouvelle et j’étais curieuse de lire son interprétation du célèbre conte de Mesdames Villeneuve et Leprince de Beaumont. L’autrice s’inspire donc de plusieurs versions du conte, y compris les plus récents (comme chez Disney, la rose marque le temps qui reste pour le prince). Le récit est court et se lit très bien, avec une narration proche du conte tout en le modernisant. Par exemple, Barbara Cordier y insuffle plus d’inclusivité (de la représentation gay et lesbienne).

Les personnages sont les points forts du roman. La réinvention se fait là. Loin d’être les archétypes habituels du conte, l’autrice en fait des êtres complets, aussi attachants que détestables. Chaque personnage est l’antagoniste de l’autre. Le méchant de l’histoire dépendra du côté où vous, lecteurs, vous vous placerez. Chacun a ses motivations et ses faiblesses, commet des erreurs ou des actes repréhensibles (souvent par amour). Cela rend l’intrigue passionnante et complexe malgré son format court. Et la fin parvient à être satisfaisante.

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