Mémoires de la forêt Tome 1 – Mickaël Brun-Arnaud : entre douceur et mélancolie

Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’une nouvelle lecture : il s’agit des Souvenirs de Ferdinand Taupe, le premier tome de Mémoires de la Forêt signé Mickaël Brun-Arnaud.

Titre : Mémoires de la forêt T.1 : Les souvenirs de Ferdinand Taupe

Auteur : Mickaël Brun-Arnaud

Editeur : L’Ecole des Loisirs

Pages : 301

Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.

En novembre dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mickaël Brun-Arnaud lors d’une séance de dédicaces durant laquelle j’ai pu échanger avec lui sur son œuvre. Mémoires de la forêt me tentait déjà beaucoup par ses thématiques, ses jolies illustrations signées Sanoë et les retours dithyrambiques que ce premier tome avait reçus. Je me savais en terrain conquis avant même de plonger dans le roman. J’en ressors émue et émerveillée par le talent de son créateur, la douceur mélancolique de son histoire, l’ingéniosité de son univers et les caractères si bien construits de ses personnages. C’est l’une de ses œuvres où l’on comprend sans problème le succès (mérité) qu’elle a obtenu.

Dans cette forêt aux animaux anthropomorphiques, nous suivons les pérégrinations d’un renard libraire parti aider une vieille taupe à la recherche de ses souvenirs éparpillés par la maladie de l’Oublie-Tout. Cette quête émouvante parlera à tous ceux qui ont connu de près ou de loin la maladie d’Alzheimer. Ayant moi-même une proche atteinte de ce terrible mal, de nombreux passages ont trouvé résonnance en moi. Ils m’ont émue aux larmes et je remercie l’auteur d’avoir trouvé les mots justes pour incarner cette maladie avec tant de respect.

La plume de Mickaël est belle et imagée, ponctuée de jeux de mots pleins de clins d’œil. Il y insuffle également son travail de libraire et ses expériences passées lors qu’il travaillait auprès de personnes âgées. C’est une subtile manière d’aborder les troubles mentaux, tout en proposant un ouvrage adapté à la jeunesse. Si vous n’avez pas encore découvert Les Mémoires de la forêt, je vous invite fortement à le faire.